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/usr/share/doc/HOWTO/fr-html/Partition.html is in doc-linux-fr-html 2013.01-2.

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737
738
739
740
741
742
<!DOCTYPE HTML PUBLIC "-//W3C//DTD HTML 3.2//EN">
<html>
<head>
<meta name="generator" content=
"HTML Tidy for Linux (vers 25 March 2009), see www.w3.org">
<meta name="GENERATOR" content="LinuxDoc-Tools 0.9.69">
<title>Linux Partition Mini-HOWTO</title>
</head>
<body>
<h1>Linux Partition Mini-HOWTO</h1>
<h2>Kristan Koehntopp, kris@koehntopp.de<br>
Adaptation fran&ccedil;aise : Rapha&euml;l Gurlie, raphael@ibpc.fr
et Guillaume Bertucat, guillaume@ibpc.fr.</h2>
Partition mini-HOWTO v 2.4, le 03 mars 1998
<hr>
<em>Ce Mini-HOWTO de Linux d&eacute;crit comment pr&eacute;voir et
organiser l'espace disque de votre syst&egrave;me Linux. Il traite
des aspects mat&eacute;riels des disques, des partitions, de la
taille et du positionnement des zones de swap, des syst&egrave;mes
de fichiers, des types de syst&egrave;mes de fichiers ainsi que de
th&egrave;mes apparent&eacute;s. L'objectif est de donner quelques
notions fondamentales, pas les modes op&eacute;ratoires.</em>
<hr>
<h2><a name="s1">1. Introduction</a></h2>
<h2><a name="ss1.1">1.1 De quoi s'agit-il?</a></h2>
<p>Ceci est un Mini-HOWTO de Linux. Un Mini HOWTO est un court
texte qui fait le point sur des questions relatives &agrave;
l'installation et &agrave; la maintenance de Linux. C'est Mini,
parce que tant le texte que le th&egrave;me trait&eacute; sont trop
"petits" pour justifier un vrai HOWTO ou un livre. Un HOWTO ne
constitue pas une r&eacute;f&eacute;rence : les pages "man" sont
l&agrave; pour &ccedil;a.</p>
<h2><a name="ss1.2">1.2 De quoi ne s'agit-il pas (et HOWTO
apparent&eacute;s) ?</a></h2>
<p>Ce Mini-HOWTO de Linux explique comment pr&eacute;voir et
organiser l'espace disque de votre syst&egrave;me Linux. Il traite
des aspects mat&eacute;riels des disques, des partitions, de la
taille et du positionnement des zones de swap, des syst&egrave;mes
de fichiers, des types de syst&egrave;mes de fichiers ainsi que de
th&egrave;mes apparent&eacute;s. L'objectif est de donner quelques
notions fondamentales, aussi nous parlerons essentiellement de
principes et non pas d'outils dans ce texte.</p>
<p>Dans des circonstances id&eacute;ales, ce document devrait
&ecirc;tre lu avant votre premi&egrave;re installation, mais c'est
sans doute peu r&eacute;aliste dans la plupart des cas. Les
d&eacute;butants ont g&eacute;n&eacute;ralement d'autres
probl&egrave;mes que d'optimiser l'organisation de leur disque. Par
cons&eacute;quent, vous &ecirc;tes probablement quelqu'un qui vient
juste de finir l'installation de Linux, et qui maintenant se
demande comment optimiser cette installation, ou comment
&eacute;viter quelques d&eacute;plaisantes erreurs de calculs pour
la prochaine fois. Bien s&ucirc;r, j'esp&egrave;re que lorsqu'ils
en auront fini avec ce document, certains voudront laisser tomber
leur ancienne configuration pour une nouvelle installation. :-)</p>
<p>Ce document se limite pour l'essentiel &agrave; la
pr&eacute;vision et l'organisation de l'espace disque. Il ne
d&eacute;crit pas l'utilisation de <code>fdisk</code>,
<code>LILO</code>, <code>mke2fs</code> ou des programmes de
sauvegarde. Il y a d'autres HOWTO qui traitent de ces
probl&egrave;mes. Reportez-vous &agrave; la Liste-des-HOWTO de
Linux pour obtenir les informations relatives aux diff&eacute;rents
HOWTOs de Linux. La liste contient &eacute;galement les
informations n&eacute;cessaires pour obtenir les documents
eux-m&ecirc;mes.</p>
<p>Pour apprendre &agrave; estimer les besoins en taille et en
vitesse pour les diff&eacute;rentes parties du syst&egrave;me de
fichiers, reportez-vous au "Linux Multiple Disks Layout
mini-HOWTO", de Gjoen Stein &lt;gjoen@nyx.net&gt;.</p>
<p>Pour obtenir des informations et des instructions concernant les
disques de plus de 1024 cylindres, reportez-vous au "Linux Large
Disk Mini-HOWTO", de Andries Brouwer &lt;aeb@cwi.nl&gt;.</p>
<p>Pour obtenir des instructions sur la mani&egrave;re de limiter
l'espace disque allou&eacute; &agrave; chaque utilisateur,
reportez-vous au "Linux Quota Mini-HOWTO", de Albert M.C. Tam
&lt;bertie@scn.org&gt;</p>
<p>Actuellement il n'y a pas de documentation
g&eacute;n&eacute;rale sur la sauvegarde des disques, mais il
existe un certain nombre de documents qui font le point sur des
solutions sp&eacute;cifiques de sauvegarde. Reportez-vous au "Linux
ADSM Backup Mini-HOWTO" de Thomas Koenig
&lt;Thomas.Koenig@ciw.uni-karlsruhe.de&gt; pour obtenir des
renseignements sur la mani&egrave;re d'int&eacute;grer Linux dans
un environnement de sauvegarde IBM ADSM. Reportez-vous au "Linux
Backup with MSDOS Mini-HOWTO" de Christopher Neufeld
&lt;neufeld@physics.utoronto.ca&gt; pour obtenir des informations
sur les sauvegardes Linux pilot&eacute;s par MSDOS.</p>
<p>Pour obtenir des instructions sur la mani&egrave;re
d'&eacute;crire et de soumettre un HOWTO, reportez-vous &agrave; la
"Liste-des-HOWTO" de Linux de &Eacute;ric Dumas
&lt;dumas@Linux.EU.Org&gt;.</p>
<p>Butiner dans /usr/src/linux/Documentation peut aussi se
r&eacute;v&eacute;ler tr&egrave;s instructif. Les fichiers ide.txt
et scsi.txt fournissent quelques informations fondamentales sur les
propri&eacute;t&eacute;s de vos pilotes disque, et jeter un coup
d'oeil &agrave; l'arborescence de votre syst&egrave;me de fichiers
ne peut pas faire de mal.</p>
<h2><a name="s2">2. Qu'est-ce qu'une partition ?</a></h2>
<p>Lorsque les disques durs pour PC ont &eacute;t&eacute; mis au
point, on a rapidement cherch&eacute; &agrave; avoir la
possibilit&eacute; d'installer plusieurs syst&egrave;mes
d'exploitation, m&ecirc;me si on ne disposait que d'un seul disque.
Par cons&eacute;quent, il fallait un proc&eacute;d&eacute;
permettant de diviser un seul disque physique en plusieurs disques
logiques. Une partition, c'est justement cela : une section
contigu&euml; de blocs sur le disque dur, consid&eacute;r&eacute;e
comme un disque totalement ind&eacute;pendant par la plupart des
syst&egrave;mes d'exploitation.</p>
<p>Il est bien &eacute;vident que les diff&eacute;rentes partitions
ne doivent pas se recouvrir : un syst&egrave;me d'exploitation
n'appr&eacute;ciera certainement pas qu'un autre OS install&eacute;
sur la m&ecirc;me machine &eacute;crase des donn&eacute;es
importantes &agrave; cause d'un tel recouvrement. D'autre part, il
ne devrait pas non plus y avoir de "trou" entre deux partitions
adjacentes. Bien que ce ne soit pas nuisible en soi, vous
g&acirc;cheriez une place pr&eacute;cieuse en laissant vides de
tels espaces.</p>
<p>Il n'est pas indispensable que le disque soit enti&egrave;rement
partitionn&eacute;. Vous pouvez d&eacute;cider de laisser de la
place &agrave; la fin du disque qui ne soit attribu&eacute;e
&agrave; aucun de vos syst&egrave;mes d'exploitation. Par la suite,
lorsque vous saurez quel syst&egrave;me vous utilisez le plus
souvent, vous pourrez partitionner l'espace restant, et
cr&eacute;er dessus un syst&egrave;me de fichier
appropri&eacute;.</p>
<p>Les partitions ne peuvent &ecirc;tre ni d&eacute;plac&eacute;es,
ni redimensionn&eacute;es sans d&eacute;truire le syst&egrave;me de
fichiers qui s'y trouve. C'est pourquoi modifier la table de
partition implique g&eacute;n&eacute;ralement de sauvegarder puis
de restaurer tous les syst&egrave;mes de fichiers touch&eacute;s
par cette op&eacute;ration. En fait il est assez facile de faire
des d&eacute;g&acirc;ts irr&eacute;parables en repartitionnant, et
vous devriez faire une sauvegarde int&eacute;grale de tous les
disques de la machine en question avant m&ecirc;me de penser
&agrave; utiliser un utilitaire comme <code>fdisk</code>.</p>
<p>Bon, &agrave; vrai dire, certaines partitions contenant certains
types de syst&egrave;me de fichiers <em>peuvent</em> &ecirc;tre
coup&eacute;es en deux sans perte de donn&eacute;es (si vous avez
de la chance). Par exemple, il y a un utilitaire appel&eacute;
<code>fips</code> pour couper en deux les partitions MS-DOS, ce qui
permet de cr&eacute;er un espace pour installer Linux sans avoir
&agrave; r&eacute;installer MS-DOS. Mais vous n'avez pas vraiment
l'intention de jouer avec &ccedil;a sans sauvegarder soigneusement
tout ce qui ce trouve sur votre machine ?</p>
<h2><a name="ss2.1">2.1 Les sauvegardes sont importantes</a></h2>
<p>Pour les sauvegardes, les lecteurs de bandes sont vos amis. Ils
sont rapides fiables et faciles &agrave; utiliser, ce qui permet de
faire de fr&eacute;quentes sauvegardes, de pr&eacute;f&eacute;rence
automatiquement, et sans s'emb&ecirc;ter.</p>
<p>Je tiens particuli&egrave;rement &agrave; insister sur les
points suivants : je parle de vrais lecteurs de bandes, pas de
cette daube de ftape pilot&eacute;e par le contr&ocirc;leur du
disque. Envisagez d'investir dans le SCSI : Linux supporte le SCSI
de fa&ccedil;on native. Vous n'aurez pas besoin de
t&eacute;l&eacute;charger des pilotes ASPI. Vous ne perdrez pas non
plus de pr&eacute;cieuses HMA sous Linux d&egrave;s que vous aurez
install&eacute; votre contr&ocirc;leur SCSI, vous n'aurez plus
qu'&agrave; y ajouter vos disques durs, lecteur de bandes et
lecteurs CDROM. Pas d'autres adresses I/O, plus besoin de jongler
avec les IRQ, ni de s'inqui&eacute;ter des compatibilit&eacute;s
ma&icirc;tre/esclave ou des niveaux PIO. En outre, un
contr&ocirc;leur SCSI appropri&eacute; vous donne de hautes
performances I/O sans augmenter notablement la charge du CPU.
M&ecirc;me en cas de grande activit&eacute; du disque, vous pourrez
constater de bons temps de r&eacute;ponse. Si vous envisagez
d'utiliser un syst&egrave;me Linux comme un centre de distribution
de news, ou si vous vous appr&ecirc;tez &agrave; vous lancer dans
le domaine des services d'acc&egrave;s &agrave; Internet, ne pensez
m&ecirc;me pas &agrave; un syst&egrave;me sans SCSI.</p>
<h2><a name="ss2.2">2.2 Noms et num&eacute;ros des
p&eacute;riph&eacute;riques</a></h2>
<p>Le nombre de partitions sur un syst&egrave;me &agrave; base
d'Intel &agrave; &eacute;t&eacute; limit&eacute; depuis le
commencement : la table de partitions originale faisait partie
int&eacute;grante du secteur d'amor&ccedil;age, et la place
pr&eacute;vue nous limitait &agrave; quatre partitions. Ces
partitions sont maintenant appel&eacute;es partitions primaires.
Lorsqu'il est devenu &eacute;vident que beaucoup avaient besoin de
plus de quatre partitions sur leurs syst&egrave;mes, les partitions
logiques ont &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;es. Le nombre de
partitions logiques n'est pas limit&eacute; : chaque partition
logique contient un pointeur sur la suivante, et par
cons&eacute;quent, vous disposez potentiellement d'une liste non
limit&eacute;e de partitions.</p>
<p>Pour des raisons de compatibilit&eacute;, l'espace occup&eacute;
par les partitions logiques doit &ecirc;tre comptabilis&eacute;. Si
vous utilisez les partitions logiques, une des partitions primaires
est donc not&eacute;e "partition &eacute;tendue" ; son bloc initial
et son bloc final d&eacute;limitent l'espace occup&eacute; par les
partitions logiques. Ceci signifie que l'espace attribu&eacute;
pour toutes les partitions logiques doit &ecirc;tre contigu. Il ne
peut y avoir qu'une seule partition &eacute;tendue : aucun
<code>fdisk</code> n'acceptera de cr&eacute;er plus d'une partition
&eacute;tendue.</p>
<p>Linux ne peut prendre en charge qu'un nombre limit&eacute; de
partitions par disque. Ainsi avec Linux, vous disposez de 4
partitions primaires (dont 3 utilisables si vous utilisez les
partitions logiques) et au mieux 15 partitions en tout sur un
disque SCSI (63 en tout sur un disque IDE).</p>
<p>Sous Linux, les partitions sont identifi&eacute;es par des
fichiers p&eacute;riph&eacute;riques. Un fichier
p&eacute;riph&eacute;rique est un fichier de type c (pour
p&eacute;riph&eacute;rique "caract&egrave;re", les
p&eacute;riph&eacute;riques qui ne font pas usage de la cache
tampon) ou b (pour p&eacute;riph&eacute;rique "bloc", qui font
usage de la cache tampon). Sous Linux, tous les disques sont
repr&eacute;sent&eacute;s sous la forme de
p&eacute;riph&eacute;riques blocs uniquement. Contrairement
&agrave; d'autres Unix, Linux ne propose pas de version strictement
caract&egrave;re des disques et de leurs partitions.</p>
<p>Les seules choses importantes &agrave; retenir d'un fichier
p&eacute;riph&eacute;rique sont ses num&eacute;ros de
p&eacute;riph&eacute;rique, majeur et mineur, affich&eacute;s
&agrave; la place de la taille du fichier :</p>
<blockquote>
<hr>
<pre>
<code>$ ls -l /dev/hda
brw-rw----   1 root     disk       3,   0 Jul 18  1994 /dev/hda
                                   ^    ^
                                   |    num&eacute;ro p&eacute;riph&eacute;rique mineur
                                   num&eacute;ro p&eacute;riph&eacute;rique majeur
</code>
</pre>
<hr></blockquote>
<p>Lorsqu'on acc&egrave;de au fichier p&eacute;riph&eacute;rique,
le num&eacute;ro majeur d&eacute;termine quel pilote
p&eacute;riph&eacute;rique va &ecirc;tre appel&eacute; pour
r&eacute;aliser l'op&eacute;ration d'entr&eacute;e/sortie. Cet
appel est fait en prenant comme param&egrave;tre le num&eacute;ro
mineur, et c'est l'affaire du pilote d'interpr&eacute;ter
correctement ce num&eacute;ro mineur. La documentation du pilote
d&eacute;crit g&eacute;n&eacute;ralement la mani&egrave;re dont il
interpr&egrave;te ces num&eacute;ros mineurs. Pour les disques IDE,
cette documentation se trouve dans
<code>/usr/src/linux/Documentation/ide.txt</code>. Pour les disques
SCSI, on s'attendrait &agrave; trouver la documentation dans
<code>/usr/src/linux/Documentation/scsi.txt</code>, mais elle ne
s'y trouve pas. Il peut &ecirc;tre n&eacute;cessaire de consulter
la source du pilote pour &ecirc;tre s&ucirc;r
(<code>/usr/src/linux/driver/scsi/sd.c:184-196</code>).
Heureusement, il y a la liste des noms et num&eacute;ros de
p&eacute;riph&eacute;riques de Peter Anvin dans
<code>/usr/src/linux/Documentation/devices.txt</code>; reportez
vous dans cette liste &agrave; <code>block devices</code>,
<code>major 3</code>, <code>22</code>, <code>33</code>,
<code>34</code> pour les disques IDE, et <code>major 8</code> pour
les disques SCSI. Les num&eacute;ros majeurs et mineurs sont
cod&eacute;s chacuns sur un bit, ce qui explique pourquoi le nombre
de partition par disque est limit&eacute;.</p>
<p>Par convention, les fichiers p&eacute;riph&eacute;riques ont un
nom d&eacute;fini, et la plupart des utilitaires syst&egrave;me
sont compil&eacute;s en ayant connaissance de ces noms. Ils
s'attendent &agrave; ce que vos disques IDE s'appellent
<code>/dev/hd*</code> et vos disques SCSI <code>/dev/sd*</code>.
Les disques sont num&eacute;rot&eacute;s a, b, c et ainsi de suite,
donc <code>/dev/hda</code> est votre premier disque IDE, et
<code>/dev/sda</code> votre premier disque SCSI. Chaque
p&eacute;riph&eacute;rique repr&eacute;sente un disque &agrave;
part enti&egrave;re d&eacute;marrant au bloc un. &Eacute;crire sur
un de ces p&eacute;riph&eacute;riques avec les mauvais utilitaires
d&eacute;truira l'enregistrement principal d'initialisation (MBR)
et la table de partition, ce qui rendra toutes les donn&eacute;es
de ce disque inutilisables, et le syst&egrave;me ne pourra plus
d&eacute;marrer sur ce disque. Donc soyez s&ucirc;rs de ce que vous
faites, et encore une fois, sauvegardez avant de faire quoi que ce
soit.</p>
<p>Les partitions primaires sur le disques sont
num&eacute;rot&eacute;es 1, 2, 3 et 4. Par cons&eacute;quent,
<code>/dev/hda1</code> est la premi&egrave;re partition primaire du
premier disque IDE, et ainsi de suite. Les partitions logiques se
voient attribuer les num&eacute;ros 5 et suivants;
<code>/dev/sdb5</code> est donc la premi&egrave;re partition
logique du second disque SCSI.</p>
<p>Chaque partition se voit attribuer deux adresses pour les blocs
initial et final, ainsi qu'un type. Le type est un code
num&eacute;rique (un bit) qui d&eacute;finit une partition pour un
syst&egrave;me d'exploitation donn&eacute;. Pour la plus grande
joie des experts, il n'existe pas vraiment de code unique
d&eacute;finissant les diff&eacute;rents types de partition, aussi
il y a toujours une possibilit&eacute; que deux syst&egrave;mes
d'exploitation utilisent le m&ecirc;me code pour des partitions de
type diff&eacute;rent.</p>
<p>Linux r&eacute;serve les codes 0x82 pour les partitions swap, et
0x83 pour les syst&egrave;mes de fichier "natif" (c'est &agrave;
dire ext2 pour la plupart d'entre vous). Autrefois populaire et
maintenant p&eacute;rim&eacute;, le syst&egrave;me de fichiers
Linux/Minix utilisait le code 0x81 pour ses partitions. OS/2 marque
ses partitions du type 0x07, tout comme les NTFS de Windows NT.
MS-DOS attribue plusieurs codes pour les diff&eacute;rentes FAT de
ses syst&egrave;mes de fichier : on conna&icirc;t 0x01, 0x04 et
0x06. DR-DOS utilisait 0x81 pour indiquer une partition FAT
prot&eacute;g&eacute;e, ce qui g&eacute;n&eacute;rait un conflit
avec les partitions Linux/Minix, mais ni l'une ni l'autre ne sont
tr&egrave;s utilis&eacute;es maintenant. La partition
&eacute;tendue qui sert de container pour les partitions logiques
&agrave; le code 0x05.</p>
<p>Les partitions sont cr&eacute;&eacute;es et supprim&eacute;es
avec l'utilitaire <code>fdisk</code>. Tout syst&egrave;me
d'exploitation qui se respecte poss&egrave;de un
<code>fdisk</code>, qui d'ailleurs est traditionnellement
appel&eacute; <code>fdisk</code> (ou <code>FDISK.EXE</code>) dans
quasiment tous les OS. Certains <code>fdisk</code>, dont celui du
DOS, sont quelque peu limit&eacute;s pour g&eacute;rer les
partitions d'autres syst&egrave;mes d'exploitation. Parmi ces
limites, l'impossibilit&eacute; de prendre en compte tout ce qui
est identifi&eacute; par un code de type &eacute;tranger,
l'impossibilit&eacute; de prendre en compte plus de 1024 cylindres,
et l'impossibilit&eacute; de cr&eacute;er ou m&ecirc;me de
reconna&icirc;tre une partition dont la fin ne co&iuml;ncide pas
avec la borne d'un cylindre. Par exemple, le <code>fdisk</code> de
MS-DOS ne peut pas supprimer les partitions NTFS, le
<code>fdisk</code> de OS/2 &eacute;tait r&eacute;put&eacute; pour
"corriger" silencieusement les partition cr&eacute;es par le
<code>fdisk</code> de Linux dont la fin ne co&iuml;ncidait pas avec
une borne de cylindre, et tant le <code>fdisk</code> de MS-DOS que
celui de OS/2 ont eu des probl&egrave;mes avec les disques de plus
de 1024 cylindres (reportez-vous au "large-disk Mini-HOWTO" pour de
plus amples d&eacute;tails sur ces disques).</p>
<h2><a name="s3">3. De quelles partitions ai-je besoin ?</a></h2>
<h2><a name="ss3.1">3.1 De combien de partitions ai-je besoin
?</a></h2>
<p>Donc, de quelles partitions ai-je besoin ? Pour commencer,
certains syst&egrave;mes d'exploitation ne croient pas au
d&eacute;marrage &agrave; partir de partitions logiques pour des
raisons qui sont &agrave; la port&eacute;e de tout esprit sain. De
ce fait, vous voudrez certainement r&eacute;server vos partitions
primaires comme partitions d'amor&ccedil;age pour MS-DOS, OS/2 et
Linux ou pour quelque autre syst&egrave;me que vous utilisiez.
Rappelez-vous toutefois qu'une partition primaire est
n&eacute;cessaire pour cr&eacute;er la partition &eacute;tendue qui
servira de container pour les partitions logiques qui occuperont le
reste de votre disque.</p>
<p>L'amor&ccedil;age des syst&egrave;mes d'exploitation se passe en
mode r&eacute;el et implique toutes les limitations li&eacute;es au
BIOS, et surtout celle des 1024 cylindres. Vous voudrez donc
probablement placer toutes vos partitions de d&eacute;marrage dans
les 1024 premiers cylindres de votre disque dur, afin
d'&eacute;viter des complications. A nouveau, je vous invite
&agrave; lire le "large-disk Mini-HOWTO" pour les d&eacute;tails
saignants.</p>
<p>Pour installer Linux, vous aurez besoin d'au moins une
partition. Si le noyau est charg&eacute; depuis cette partition
(par exemple gr&acirc;ce &agrave; LILO), cette partition doit
&ecirc;tre lisible du BIOS. Si vous chargez votre noyau par
d'autres moyens (par exemple depuis une disquette d'amor&ccedil;age
ou avec LOADLIN.EXE, le lanceur de Linux depuis MS-DOS), cette
partition peut &ecirc;tre n'importe o&ugrave;. Dans tous les cas,
le type de cette partition sera "Linux native", code 0x83.</p>
<p>Votre syst&egrave;me aura besoin d'espace swap. A moins de
swaper sur des fichiers, il vous faudra une partition swap
d&eacute;di&eacute;e. Du fait que ce type de partition n'est
accessible que par le noyau de Linux, et que ce noyau n'est pas
affect&eacute; par les d&eacute;ficiences du BIOS de votre PC, la
partition swap peut &ecirc;tre install&eacute;e n'importe
o&ugrave;. Je recommande d'utiliser pour cela une partition logique
(/dev/?d?5 ou une des suivantes). Les partitions swap
d&eacute;di&eacute;es de Linux sont de type "Linux swap", code
0x82.</p>
<p>Ces exigences sont le minimum en terme de partitions. Il peut
toutefois se r&eacute;v&eacute;ler utile de cr&eacute;er plus de
partitions pour Linux, comme la suite le montrera.</p>
<h2><a name="ss3.2">3.2 Quelle taille attribuer &agrave; ma zone
swap ?</a></h2>
<p>Si vous avez d&eacute;cid&eacute; d'utiliser une partition
d&eacute;di&eacute;e &agrave; la zone swap, ce qui est une Bonne
Id&eacute;e [tm], consid&eacute;rez les indications suivantes pour
estimer sa taille :</p>
<ul>
<li>Sous Linux, la taille de la RAM et celle de la zone swap
s'additionnent (ce qui n'est pas vrai pour tous les Unix). Par
exemple, si vous avez 8 Mo de RAM et 12 Mo de swap, vous disposez
d'un total d'environ 20 Mo de m&eacute;moire virtuelle.</li>
<li>En choisissant la taille de votre zone swap, gardez
pr&eacute;sent &agrave; l'esprit que vous devriez disposer d'au
moins 16 Mo de m&eacute;moire virtuelle. Ainsi pour 4 Mo de RAM
envisagez un minimum de 12 Mo de swap ; pour 8 Mo de RAM, envisagez
un minimum de 8 Mo de swap.</li>
<li>Sous Linux, une partition swap ne peut pas exc&eacute;der 128
Mo. En r&eacute;alit&eacute;, sa taille pourrait d&eacute;passer
128 Mo, mais l'espace en exc&egrave;s ne serait jamais
utilis&eacute;. Si vous voulez plus de 128 Mo de swap, vous devez
cr&eacute;er plusieurs partitions swap.</li>
<li>En choisissant la taille de votre zone swap, rappelez vous
qu'une zone swap trop grande ne sera pas vraiment utile. Tout
processus poss&egrave;de un "jeu d'instructions" qui correspond
&agrave; un ensemble de pages m&eacute;moire, et auquel le
processeur acc&eacute;dera &agrave; nouveau dans un temps
tr&egrave;s court. Linux essaie de pr&eacute;voir ces acc&egrave;s
m&eacute;moire (en partant du principe que les pages
r&eacute;cemment utilis&eacute;es le seront &agrave; nouveau dans
un futur proche) et conserve ces pages dans la RAM si c'est
possible. Si le programme respecte strictement le principe de
localit&eacute;, cette hypoth&egrave;se sera
v&eacute;rifi&eacute;e, et l'algorithme de pr&eacute;diction
fonctionnera. Conserver en m&eacute;moire une zone de travail n'a
de signification que s'il y a suffisamment de m&eacute;moire. Si
trop de processus s'ex&eacute;cutent en m&ecirc;me temps sur une
m&ecirc;me machine, le noyau est alors dans l'obligation de paginer
des donn&eacute;es auxquelles il devra acc&eacute;der de nouveau
tr&egrave;s rapidement (il faudra donc paginer sur disque des
donn&eacute;es provenant d'une autre zone de travail pour pouvoir
les appeler en m&eacute;moire). Ceci induit
g&eacute;n&eacute;ralement une augmentation critique de
l'activit&eacute; de pagination, et donc une substantielle baisse
de performances. On dit d'une machine dans cette situation qu'elle
"rame". Sur une machine qui rame, les processus tournent
essentiellement sur disque, et non dans la RAM. On peut donc
s'attendre &agrave; une chute de performances de l'ordre de
grandeur du rapport entre le temps d'acc&egrave;s m&eacute;moire et
le temps d'acc&egrave;s disque. Mon petit doigt m'a parl&eacute;
d'une tr&egrave;s vieille r&egrave;gle datant de l'&eacute;poque du
PDP et du Vax, et qui est la suivante : la taille du jeu
d'instructions d'un programme est &eacute;gale &agrave; environ 25
% de sa taille virtuelle. Ainsi, il est sans doute inutile de
pr&eacute;voir plus de swap que trois fois la taille de votre RAM.
Mais rappelez-vous que c'est seulement mon petit doigt qui me l'a
dit. On peut facilement imaginer des cas ou les programmes ont un
tr&egrave;s grand, ou au contraire un tr&egrave;s petit jeu
d'instructions. Par exemple, un programme de simulation avec un
tr&egrave;s grand jeu de donn&eacute;es auxquelles il acc&egrave;de
de mani&egrave;re quasi al&eacute;atoire ne respectera pas vraiment
le principe de localit&eacute; dans son segment de donn&eacute;es,
et donc son jeu d'instructions sera relativement important. D'un
autre c&ocirc;t&eacute;, <code>xv</code> avec de nombreux JPEGs
ouverts simultan&eacute;ment, mais tous iconifi&eacute;s sauf un,
aura un tr&egrave;s gros segment de donn&eacute;es. Mais les
op&eacute;rations ne sont faites que sur une seule image &agrave;
la fois, et donc la plus grande partie de la m&eacute;moire
utilis&eacute;e par xv n'est jamais acc&eacute;d&eacute;e. C'est
&eacute;galement vrai dans le cas d'un &eacute;diteur
multi-fen&ecirc;tres o&ugrave; seule une page &agrave; la fois est
active. Ces programmes - s'ils sont con&ccedil;us correctement -
respectent rigoureusement le principe de localit&eacute;, et la
plus grande partie de la place qu'ils occupent peut rester dans la
swap sans qu'on observe de diminution substantielle des
performances. On peut suspecter que ce chiffre de 25 % datant de
l'&eacute;poque de la ligne de commande n'est plus vrai pour les
logiciels modernes dot&eacute;s d'une IHM graphique et capables
d'&eacute;diter simultan&eacute;ment plusieurs documents, mais je
n'ai connaissance d'aucune donn&eacute;e r&eacute;cente permettant
d'actualiser ces chiffres.</li>
</ul>
<p>En r&eacute;sum&eacute;, si on dispose de 16 Mo de RAM, un
configuration minimale peut se passer de swap, et attribuer plus de
48 Mo &agrave; la swap est sans doute inutile. L'appoint exact de
m&eacute;moire requise d&eacute;pend des applications qui tournent
sur la machine (qu'est-ce que vous vous &eacute;tiez imagin&eacute;
?).</p>
<h2><a name="ss3.3">3.3 O&ugrave; positionner ma zone swap
?</a></h2>
<ul>
<li>Les mouvements m&eacute;caniques sont lents, et les mouvements
&eacute;lectroniques rapides. Les disques r&eacute;cents on
plusieurs t&ecirc;tes de lecture. Permuter entre les t&ecirc;tes
qui se trouvent sur la m&ecirc;me piste est rapide, puisque c'est
purement &eacute;lectronique. Par contre changer de piste est lent,
puisque &ccedil;a implique un mouvement des t&ecirc;tes. Par
cons&eacute;quent si vous avez un disque avec plusieurs t&ecirc;tes
de lecture et un autre qui en a moins, les autres param&egrave;tres
&eacute;tant identiques, le disque qui a le plus de t&ecirc;tes de
lectures sera le plus rapide. D&eacute;couper la zone swap en la
r&eacute;partissant sur les disques acc&eacute;l&eacute;rera aussi
la vitesse d'acc&egrave;s.</li>
<li>Les anciens disques ont le m&ecirc;me nombre de secteurs sur
toutes les pistes. Avec ce type de disque, la vitesse maximum est
g&eacute;n&eacute;ralement obtenue en pla&ccedil;ant la zone swap
au milieu du disque, si on part du principe que la t&ecirc;te de
lecture devra se d&eacute;placer d'une piste quelconque vers
l'emplacement physique de la zone swap.</li>
<li>Les disques plus r&eacute;cents utilisent le ZBR (bit
d'enregistrement de zone). Les pistes externes contiennent un plus
grand nombre de secteurs. Pour une vitesse de rotation constante,
on obtient donc un bien meilleur rendement pour les pistes externes
que pour les pistes internes. Placer de pr&eacute;f&eacute;rence
votre zone swap sur les pistes les plus rapides.</li>
<li>Mais bien s&ucirc;r, la t&ecirc;te de lecture n'est pas
anim&eacute;e de mouvement al&eacute;atoires. Si le milieu du
disque tombe entre une partition <code>/home</code> en acc&egrave;s
constant et une partition d'archivage presque jamais
utilis&eacute;e, vous feriez mieux de placer votre zone swap au
milieu de la partition <code>/home</code>, pour limiter l'amplitude
de mouvement des t&ecirc;tes de lecture. Le mieux, dans ce cas,
serait m&ecirc;me de placer votre zone swap sur un autre disque,
moins activement utilis&eacute;.</li>
</ul>
<p><b>En r&eacute;sum&eacute; :</b> Placez votre zone swap sur un
disque rapide &eacute;quip&eacute; de plusieurs t&ecirc;tes de
lecture et qui n'est pas trop accapar&eacute; par d'autres
t&acirc;ches. Si vous avez plusieurs disques, r&eacute;partissez la
zone swap sur tous ces disques, m&ecirc;me si leurs
contr&ocirc;leurs sont diff&eacute;rents.</p>
<p><b>Encore mieux :</b> Achetez plus de RAM.</p>
<h2><a name="ss3.4">3.4 Quelques bricoles au sujet des
syst&egrave;mes de fichiers et de la fragmentation</a></h2>
<p>L'espace disque est administr&eacute; par le syst&egrave;me
d'exploitation en unit&eacute;s de blocs et fragments de blocs. En
ext2, fragments et blocs doivent &ecirc;tre de la m&ecirc;me
taille, aussi nous limiterons la discussion aux blocs.</p>
<p>Les fichiers ont des tailles tr&egrave;s variables qui ne
co&iuml;ncident pas n&eacute;cessairement avec la fin d'un bloc.
Par cons&eacute;quent, pour chaque fichier, un partie du dernier
bloc est gaspill&eacute;e. Supposons que la taille des fichiers
soit al&eacute;atoire, il y a en moyenne un demi-bloc perdu pour
chaque fichier pr&eacute;sent sur le disque. Dans son livre
"Operating systems", Tanenbaum appelle &ccedil;a la "fragmentation
interne".</p>
<p>On peut d&eacute;duire le nombre de fichiers pr&eacute;sents sur
le disque &agrave; partir du nombre d'inodes allou&eacute;s. Par
exemple sur mon disque :</p>
<blockquote>
<hr>
<pre>
<code># df -i
Filesystem           Inodes   IUsed   IFree  %IUsed Mounted on
/dev/hda3              64256   12234   52022    19%  /
/dev/hda5              96000   43058   52942    45%  /var
</code>
</pre>
<hr></blockquote>
<p>Il y a donc environ 12000 fichiers sur <code>/</code> et
pr&egrave;s de 44000 sur <code>/var</code>. Pour des blocs d'une
taille de 1 Ko, &agrave; peu pr&egrave;s 6+22 = 28 Mo d'espace
disque sont perdus dans les derniers blocs des fichiers. Si j'avais
choisi des blocs d'une taille de 4 Ko, j'aurais perdu 4 fois plus
de place.</p>
<p>Les transferts de donn&eacute;es sont plus rapides avec de
grands tron&ccedil;ons contigus de donn&eacute;es. C'est pourquoi
l'ext2 s'efforce de pr&eacute;-allouer l'espace en unit&eacute;s de
8 blocs contigus pour les fichiers en cours d'&eacute;criture.
L'espace pr&eacute;-allou&eacute; non utilis&eacute; est
lib&eacute;r&eacute; lors de la fermeture du fichier, ainsi il n'y
a pas de gaspillage.</p>
<p>Un rangement non contigu des blocs dans un fichier est
pr&eacute;judiciable pour les performances, du fait qu'on
acc&egrave;de g&eacute;n&eacute;ralement aux fichiers de
mani&egrave;re s&eacute;quentielle. Cela oblige le syst&egrave;me
d'exploitation &agrave; d&eacute;couper les acc&egrave;s disque et
le disque &agrave; d&eacute;placer la t&ecirc;te de lecture. On
appelle cela la "fragmentation externe", ou simplement la
"fragmentation", qui est un probl&egrave;me courant avec les
syst&egrave;mes de fichiers de type DOS.</p>
<p>ext2 utilise plusieurs strat&eacute;gies afin d'&eacute;viter la
fragmentation externe. Normalement la fragmentation n'est pas un
gros probl&egrave;me en ext2, m&ecirc;me avec des partitions
tr&egrave;s utilis&eacute;es, comme une file d'attente news. Bien
qu'il existe un utilitaire de d&eacute;fragmentation des
syst&egrave;mes de fichier ext2, personne ne l'utilise et il n'est
pas &agrave; jour avec la derni&egrave;re version de ext2. Utilisez
le si vous y tenez, mais &agrave; vos risques et p&eacute;rils.</p>
<p>Le syst&egrave;me de fichiers MS-DOS est r&eacute;put&eacute;
pour sa gestion pathologique de l'espace disque. La conjugaison
d'un cache tampon abyssal et de la fragmentation a des
cons&eacute;quences tout &agrave; fait dommageables sur les
performances. Les utilisateurs de DOS sont habitu&eacute;s &agrave;
d&eacute;fragmenter leurs disques toutes les quelques semaines et
certains ont m&ecirc;me mis au point un rituel quasi religieux
concernant la d&eacute;fragmentation. Aucune de ces habitudes ne
devrait &ecirc;tre transpos&eacute;e sous Linux et ext2. Le
syst&egrave;me de fichiers natif de Linux n'a pas besoin de
d&eacute;fragmentation en utilisation normale, ce qui inclut
n'importe quelle condition du moment que 5 % de l'espace disque
reste libre.</p>
<p>Le syst&egrave;me de fichiers MS-DOS est aussi
r&eacute;put&eacute; pour perdre une grande quantit&eacute;
d'espace disque en raison de la fragmentation interne. Pour des
partitions d'une taille sup&eacute;rieure &agrave; 256 Mo, la
taille des blocs DOS devient si importante qu'ils ne sont plus
d'aucune utilit&eacute; (cela a &eacute;t&eacute; corrig&eacute;
jusqu'&agrave; un certain point avec la FAT32).</p>
<p>ext2 ne force pas l'utilisation de grands blocs dans le cas de
grand syst&egrave;mes de fichiers, &agrave; l'exception des
tr&egrave;s grands syst&egrave;mes de fichier de l'ordre de 0.5 To
(1 Tera-octet = 1024 Go) et plus, pour lesquels les blocs de petite
taille deviennent inefficaces. Donc, contrairement au DOS, il n'est
pas n&eacute;cessaire de d&eacute;couper les grands disques en
plusieurs partitions pour conserver des blocs de petite taille.
Dans la mesure du possible, utilisez la taille par d&eacute;faut de
1 Ko. Vous voudrez peut &ecirc;tre exp&eacute;rimenter des blocs de
2 Ko pour certaines partitions, mais attendez vous &agrave;
rencontrer quelques bugs peu courants : presque tout le monde
utilise la taille par d&eacute;faut.</p>
<h2><a name="ss3.5">3.5 Dur&eacute;e de vie des fichiers et cycles
de sauvegarde sont des crit&egrave;res dans le choix des
partitions</a></h2>
<p>Sous ext2, les d&eacute;cisions concernant le choix des
partitions devraient &ecirc;tre dirig&eacute;es par des
consid&eacute;rations li&eacute;es aux sauvegardes, et de
mani&egrave;re &agrave; &eacute;viter la fragmentation externe due
aux dur&eacute;es de vie des diff&eacute;rents fichiers.</p>
<p>Les fichiers ont une dur&eacute;e de vie. Une fois
cr&eacute;&eacute;, un fichier restera un certain temps sur le
syst&egrave;me avant d'&ecirc;tre supprim&eacute;. La dur&eacute;e
de vie des fichiers varie consid&eacute;rablement au sein du
syst&egrave;me, et d&eacute;pend en partie du chemin d'acc&egrave;s
du fichier. Par exemple, les fichiers pr&eacute;sents dans
<code>/bin</code>, <code>/sbin</code>, <code>/usr/sbin</code>,
<code>/usr/bin</code> ou quelqu'autre r&eacute;pertoire du
m&ecirc;me type ont une dur&eacute;e de vie tr&egrave;s longue : de
nombreux mois, voire plus. Les fichiers pr&eacute;sents dans
<code>/home</code> ont une dur&eacute;e de vie interm&eacute;diaire
: &agrave; peu pr&egrave;s quelques semaines. Les fichiers
pr&eacute;sents dans <code>/var</code> ont
g&eacute;n&eacute;ralement une dur&eacute;e de vie courte :
quasiment aucun fichier dans <code>/var/spool/news</code> ne
restera plus de quelques jours, et dans <code>/var/spool/lpd</code>
le temps de vie se mesure en minutes voire moins.</p>
<p>Pour sauvegarder, il peut &ecirc;tre utile de s'assurer que la
taille d'une sauvegarde journali&egrave;re reste inf&eacute;rieure
&agrave; la taille du support de sauvegarde. Une sauvegarde
journali&egrave;re peut &ecirc;tre compl&egrave;te ou
diff&eacute;rentielle.</p>
<p>Vous pouvez d&eacute;cider de conserver des tailles de
partitions suffisamment petites pour tenir compl&egrave;tement sur
un seul support de sauvegarde (auquel cas, faites des sauvegardes
journali&egrave;res compl&egrave;tes). Dans tous les cas, la taille
d'une partition devrait &ecirc;tre telle que son "delta" journalier
(tous les fichiers modifi&eacute;s) puisse tenir sur un seul
support de sauvegarde (faites une sauvegarde diff&eacute;rentielle,
et pr&eacute;voyez de changer le support pour la sauvegarde
hebdomadaire/mensuelle compl&egrave;te).</p>
<p>Votre strat&eacute;gie de sauvegarde repose sur ces
d&eacute;cisions.</p>
<p>Lorsque vous achetez et organisez de l'espace disque, pensez
&agrave; mettre de cot&eacute; une somme suffisante pour les
sauvegardes aff&eacute;rentes ! Des donn&eacute;es non
sauvegard&eacute;es sont sans valeur ! Le co&ucirc;t de
reproduction des donn&eacute;es est de loin plus
&eacute;lev&eacute; que celui de la sauvegarde, pour qui que ce
soit !</p>
<p>Pour des raisons de performances, il est utile de conserver des
fichiers ayant des dur&eacute;es de vie diff&eacute;rentes sur des
partitions diff&eacute;rentes. De cette mani&egrave;re, les
fichiers &eacute;ph&eacute;m&egrave;res de la partition
<code>.../news</code> peuvent &ecirc;tre tr&egrave;s lourdement
fragment&eacute;s. Cela n'aura aucune incidence sur les
performances des partitions <code>/</code> ou
<code>/home</code>.</p>
<h2><a name="s4">4. Un exemple</a></h2>
<h2><a name="ss4.1">4.1 Un mod&egrave;le &agrave; suivre pour
d&eacute;butant ambitieux</a></h2>
<p>Un mod&egrave;le courant propose la cr&eacute;ation des
partitions <code>/</code>, <code>/home</code> et <code>/var</code>
pour des raisons abord&eacute;es plus haut. Cela simplifie tant
l'installation que la maintenance, et la diff&eacute;renciation est
suffisante pour &eacute;viter les effets pervers des dur&eacute;es
de vie diff&eacute;rentes. C'est aussi un bon mod&egrave;le en ce
qui concerne la sauvegarde : personne ne se soucie de sauvegarder
les files d'attente "news" et seulement quelques fichiers de
<code>/var</code> peuvent &ecirc;tre utilement sauvegard&eacute;s
(comme <code>/var/spool/mail</code>). D'un autre cot&eacute;,
<code>/</code> change tr&egrave;s peu souvent et peut n'&ecirc;tre
sauvegard&eacute; que ponctuellement (apr&egrave;s un changement de
configuration), et sa taille relativement faible permet, pour la
plupart des supports modernes, de faire une sauvegarde
compl&egrave;te (pr&eacute;voyez de 250 &agrave; 500 Mo en
fonctions des logiciels install&eacute;s). <code>/home</code>
contient les pr&eacute;cieuses donn&eacute;es des utilisateurs et
devrait &ecirc;tre sauvegard&eacute; chaque jour. Certaines
configurations pr&eacute;sentent un <code>/home</code> tr&egrave;s
important et doivent par cons&eacute;quent faire appel au
sauvegardes diff&eacute;rentielles.</p>
<p>Certains syst&egrave;mes pr&eacute;voient une partition
s&eacute;par&eacute;e pour <code>/tmp</code>, d'autres
cr&eacute;ent un lien symbolique sur <code>/var/tmp</code> pour
obtenir un r&eacute;sultat similaire (notez que cela peut affecter
le mode "single user" pour lequel <code>/var</code> ne sera pas
disponible, &agrave; moins de le cr&eacute;er ou de le monter
manuellement) ; ou encore placez le sur disque RAM (comme c'est le
cas sous Solaris). Cela tient <code>/tmp</code>
s&eacute;par&eacute; de <code>/</code>, ce qui es une bonne
id&eacute;e.</p>
<p>Ce mod&egrave;le est tout &agrave; fait adapt&eacute; aux mises
&agrave; jour ou aux r&eacute;installations : sauvez vos fichiers
de configuration (ou la totalit&eacute; de <code>/etc</code>) dans
un r&eacute;pertoire de <code>/home</code>, d&eacute;barrassez vous
de <code>/</code>, r&eacute;installez et r&eacute;cup&eacute;rez
votre ancienne configuration &agrave; partir du r&eacute;pertoire
de sauvegarde sur <code>/home</code>.</p>
<h2><a name="s5">5. Comment je m'y suis pris
personnellement</a></h2>
<p>Un vieux 386/40 sur bus ISA tra&icirc;nait sur mon
&eacute;tag&egrave;re depuis deux ans. J'avais l'intention de le
transformer en un petit serveur non-X pour mon r&eacute;seau
local.</p>
<p>Voici comment je m'y suis pris : j'ai
r&eacute;cup&eacute;r&eacute; ce 386 et l'ai dot&eacute; de 16 Mo
de RAM. J'y ai ajout&eacute; le disque le moins cher et le plus
petit que j'ai pu trouver (800 MB), une carte Ethernet et une
vieille Hercules parce que j'avais toujours le moniteur. J'ai
install&eacute; Linux, ce qui m'a permis de disposer d'un serveur
NFS, SMB, HTTP, LPD/LPR et NNTP familial ainsi que d'un routeur
mail et d'un serveur POP3. Avec en plus une carte RNIS, cette
machine me sert maintenant en plus de routeur TCP/IP et de
pare-flamme.</p>
<p>L'essentiel de l'espace disque sur cette machine est
pass&eacute; dans les r&eacute;pertoires de <code>/var</code>,
<code>/var/spool/mail</code>, <code>/var/spool/news</code> et
<code>/var/httpd/html</code>. J'ai plac&eacute; <code>/var</code>
sur un partition s&eacute;par&eacute;e, que j'ai
cr&eacute;&eacute;e suffisamment grande. Comme il n'y aura autant
dire pas d'utilisateurs sur cette machine, je n'ai pas
cr&eacute;&eacute; de partition home, et j'ai donc mont&eacute;
<code>/home</code> depuis une autre station de travail via NFS.</p>
<p>Une partition <code>/</code> de 250 Mo est amplement suffisante
pour Linux sans X, dot&eacute; de quelques utilitaires locaux
suppl&eacute;mentaires. Cette machine a 16 Mo de RAM, mais elle est
destin&eacute;e &agrave; piloter de nombreux serveurs. 16 Mo de
swap serait correct, 32 Mo l'abondance. Comme l'espace disque le
permet, disons 32 Mo de swap. Conservons une partition MS-DOS de 20
Mo. Comme j'ai d&eacute;cid&eacute; d'importer <code>/home</code>
depuis une autre machine, les 500+ Mo constitueront
<code>/var</code>. C'est plus que suffisant pour un centre de
distribution de news familial.</p>
<p>Nous avons donc :</p>
<blockquote>
<hr>
<pre>
<code>Device     Mounted on                      Size
/dev/hda1  /dos_c                           25 MB
/dev/hda2  - (Swapspace)                    32 MB
/dev/hda3  /                               250 MB
/dev/hda4  - (Extended Container)          500 MB
/dev/hda5  /var                            500 MB

homeserver:/home /home                     1.6 GB
</code>
</pre>
<hr></blockquote>
<p>J'effectue les sauvegardes de cette machine via le r&eacute;seau
en utilisant le lecteur de bande de <code>homeserveur</code>. Du
fait que l'installation a &eacute;t&eacute; faite &agrave; partir
d'un CDROM, je n'ai besoin de sauvegarder que quelques fichiers de
<code>/etc</code>, mes fichiers *.tgz personnalis&eacute;s
install&eacute;s localement sur <code>/root/Source/Installed</code>
et <code>/var/spool/mail</code> ainsi que
<code>/var/httpd/html</code>. Je copie chaque nuit ces fichiers
dans un r&eacute;pertoire d&eacute;di&eacute;
<code>/home/backmeup</code> sur <code>homeserver</code>, o&ugrave;
la sauvegarde r&eacute;guli&egrave;re de <code>homeserver</code>
les r&eacute;cup&egrave;re.</p>
</body>
</html>