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<html>
<head>
<meta name="generator" content=
"HTML Tidy for Linux (vers 25 March 2009), see www.w3.org">
<meta name="GENERATOR" content="LinuxDoc-Tools 0.9.69">
<title>PATH Mini-HowTo</title>
</head>
<body>
<h1>PATH Mini-HowTo</h1>
<h2>Esa Turtiainen (<code>etu@dna.fi</code>)</h2>
Version 0.4, 15 Novembre 1997
<hr>
<em>L'objectif de ce HOWTO est de traiter l'utilisation des
variables d'environnement sous Unix, et en particulier de la
variable PATH. Adaptation française par Mathieu Lafon
(<code>Mathieu.Lafon@insalien.org</code>), réalisée
le 22 Octobre 1998.</em>
<hr>
<h2><a name="s1">1. Introduction</a></h2>
<p>Ce document aborde les astuces et les problèmes relatifs
aux variables d'environnement sous Unix/Linux, et plus
spécialement à la variable PATH. PATH est une liste
de répertoires dans lesquels le système recherche les
commandes à exécuter. Ce document s'appuie sur la
distribution Debian Linux 1.3.</p>
<p>Remarque: Ce document est en phase de développement
(bêta). Vous pouvez m'envoyer vos commentaires ou vos
corrections.</p>
<p>Les commentaires sur la traduction sont à envoyer
à Mathieu Lafon
(<code>Mathieu.Lafon@insalien.org</code>).</p>
<h2><a name="s2">2. Droits d'auteur</a></h2>
<p>Cette documentation est libre, vous pouvez la redistribuer et/ou
la modifier selon les termes de la Licence Publique
Générale GNU publiée par la Free Software
Foundation (version 2 ou bien toute autre version ultérieure
choisie par vous).</p>
<p>Cette documentation est distribuée car potentiellement
utile, mais SANS AUCUNE GARANTIE, ni explicite ni implicite, y
compris les garanties de commercialisation ou d'adaptation dans un
but spécifique. Reportez-vous à la Licence Publique
Générale GNU pour plus de détails.</p>
<p>Vous pouvez obtenir une copie de la Licence Publique
Générale GNU en écrivant à la Free
Software Foundation, Inc., 675 Mass Ave, Cambridge, MA 02139,
Etats-Unis.</p>
<h2><a name="s3">3. Généralités</a></h2>
<p>Tous les processus sous Unix possèdent un
<em>environnement</em>. C'est une liste de variables contenant un
nom et une valeur, les deux sous la forme de chaînes (pouvant
contenir la majorité des caractères). Tous les
processus Unix possèdent un processus parent, celui qui les
a créés. Les processus fils héritent de
l'environnement de leurs parents. Ils peuvent ensuite y faire
quelques modifications avant de le passer à leurs propres
processus fils.</p>
<p>Une variable importante de l'environnement est la variable PATH
qui se présente sous la forme d'une liste de
répertoires séparés par le caractère
deux-points (':'). Ces répertoires sont parcourus pour
rechercher les commandes. Si vous essayez de lancer la commande
<code>bidule</code>, tous les répertoires contenus dans PATH
seront examinés (dans l'ordre), à la recherche de
l'exécutable <code>bidule</code> (un fichier avec le bit
exécutable positionné). Si un tel fichier est
trouvé, il sera exécuté.</p>
<p>Dans ce document, j'utilise le terme de <em>commande</em> pour
un programme exécutable qui est appelé sans
indication de son chemin, utilisant donc le mécanisme de
PATH.</p>
<p>Sous Linux, même les appels de bas niveau pour lancer des
processus (la famille des <code>exec</code>) se basent sur la
variable PATH pour trouver les exécutables : vous
pouvez donc utiliser le mécanisme de PATH n'importe
où, où vous voulez exécuter une commande. Si
un appel de <code>exec</code> reçoit le nom d'un fichier qui
ne contient pas de '/', il cherchera dans la variable
d'environnement PATH. Même si cette variable n'existe pas,
les répertoires <code>/bin</code> et <code>/usr/bin</code>
seront examinés à la recherche de cette commande.</p>
<p>Pour créer ou modifier l'environnement, on utilisera
<code>export</code> avec <code>sh</code> ou <code>setenv</code>
avec <code>csh</code>. Par exemple :</p>
<pre>
sh:
export PATH=/usr/local/bin:/usr/bin:/bin:/usr/bin/X11:/usr/games:.
csh:
setenv PATH /usr/local/bin:/usr/bin:/bin:/usr/bin/X11:/usr/games:.
</pre>
Les programmes C peuvent utiliser la fonction <code>setenv()</code>
pour modifier l'environnement. Perl, quand à lui, conserve
l'environnement dans le tableau associatif %ENV, et vous pouvez
donc modifier PATH avec :
<pre>
$ENV{PATH}="/bin"
</pre>
La commande <code>env</code> est le moyen le plus facile pour
connaître les variables de l'environnement courant. Elle peut
également être utilisée pour les modifier.
<p>Pour trouver plus d'information sur les commandes d'accès
à l'environnement, vous pouvez regarder les pages de manuel
de <code>environ</code>, <code>execl</code>, <code>setenv</code>,
le fichier info <code>env</code>, ainsi que la documentation des
shells.</p>
<p>Quand Linux démarre, le premier processus a être
lancé est <code>init</code>. C'est un processus particulier
car il n'a pas de parent. De plus, il s'agit de l'ancêtre de
tous les autres processus. Son environnement restera celui des
autres processus tant qu'ils ne le modifieront pas. La plupart le
modifieront.</p>
<p>Le programme init lance un groupe de processus
spécifiés dans le fichier <code>/etc/inittab</code>.
Ces processus travaillent dans un environnement directement
hérité de <code>init</code>. Ce sont d'habitude des
processus comme <code>getty</code>, le programme qui écrit
'login:' à l'écran. Si vous lancez une connexion PPP
ici, vous devez savoir que vous travaillez avec l'environnement de
init. L'initialisation du système est souvent
effectuée par un script lancé à cet endroit.
Dans le cas de la Debian 1.3, il s'agit de
<code>/etc/init.d/rc</code> qui est chargé de lancer
à son tour, les scripts d'initialisation.</p>
<p>Le système comprend plusieurs démons qui peuvent
ou non utiliser l'environnement par défaut. La plupart de
ceux-ci sont lancé par les scripts d'initialisation et
possèdent donc l'environnement de init.</p>
<p>Quand un utilisateur se connecte, l'environnement est
modifié par les paramètres contenus dans les
programmes, les scripts d'initialisation communs à tous, et
ceux spécifiques à l'utilisateur. C'est assez
compliqué et la situation n'est pas complètement
satisfaisante. En effet, le comportement est totalement
différent suivant que l'utilisateur se connecte à
partir du terminal texte, de <code>XDM</code> ou du
réseau.</p>
<h2><a name="s4">4. init</a></h2>
<p><code>init</code> est le processus parent de tous les autres
processus du système. Ceux-ci héritent de son
environnement et même de sa variable PATH dans le rare cas
où aucun autre PATH n'est indiqué.</p>
<p>Le PATH de init est fixé dans le code source du
programme. Il s'agit de :</p>
<pre>
/usr/local/sbin:/sbin:/bin:/usr/sbin:/usr/bin
</pre>
Notez qu'il ne contient pas le répertoire
<code>/usr/local/bin</code>.
<p>Tous les programmes qui sont lancés à partir de
<code>/etc/inittab</code> travaillent avec l'environnement de
<code>init</code>, et en particulier les scripts d'initialisation
contenus dans <code>/etc/init.d</code> (dans le cas de la Debian
1.3).</p>
<p>Tout ce qui est lancé par les scripts d'initialisation
possède par défaut l'environnement de
<code>init</code>. Par exemple, <code>syslogd</code>,
<code>kerneld</code>, <code>pppd</code> (lorsqu'il est lancé
au démarrage), <code>gpm</code>, et ce qui est le plus
important, <code>lpd</code> et <code>inetd</code> possèdent
l'environnement de <code>init</code> et ne le modifient pas.</p>
<p>Un certain nombre de programmes sont lancés par les
scripts de démarrage mais avec une variable PATH
explicitement fixée dans le script. Les exemples de tels
programmes sont <code>atd</code>, <code>sendmail</code>,
<code>apache</code> et <code>squid</code>.</p>
<p>D'autre programmes, par exemple <code>cron</code>, sont
lancés par les scripts mais modifient totalement la variable
PATH.</p>
<h2><a name="s5">5. Connexion</a></h2>
<p>Sur un terminal texte, il y a le programme <code>getty</code>
qui attend le login de l'utilisateur. Il est chargé
d'écrire 'login:' et quelques autres messages. Il travaille
avec l'environnement de <code>init</code>. Lorsque l'utilisateur
commence à se connecter au moyen de <code>getty</code>, ce
dernier invoque le programme <code>login</code>. Celui-ci installe
alors l'environnement utilisateur et lance le shell.</p>
<p>Le programme login fixe le PATH comme défini dans le
fichier <code>/usr/include/paths.h</code>.</p>
<p>Il s'agit, pour les utilisateurs normaux (_PATH_DEFPATH)
de :</p>
<pre>
/usr/local/bin:/usr/bin:/bin:.
</pre>
Et pour root (_PATH_DEFPATH_ROOT) de :
<pre>
/sbin:/bin:/usr/sbin:/usr/bin
</pre>
Le PATH des utilisateurs normaux ne contient aucun
répertoires <code>sbin</code>. Cependant, il contient le
répertoire courant '.', qui est considéré
comme dangereux pour l'utilisateur root. Même
<code>/usr/local/bin</code> n'est pas disponible pour root.
<p>Le PATH obtenu lors du login est souvent modifié par
l'initialisation du shell. Cependant, il est possible d'utiliser
d'autres programmes que des shells dans <code>/etc/passwd</code>.
Par exemple, j'utilise la ligne suivante pour lancer PPP quand je
me connecte avec le nom d'utilisateur etu-ppp. Dans ce cas,
<code>pppd</code> possède exactement le PATH du login.</p>
<pre>
etu-ppp:viYabVlxPwzDl:1000:1000:Esa Turtiainen, PPP:/:/usr/sbin/pppd
</pre>
<h2><a name="s6">6. Shells</a></h2>
<p>Les processus utilisateurs sont souvent des processus fils du
shell indiqué pour cet utilisateur dans le fichier
<code>/etc/passwd</code>. Les fichiers d'initialisation de ces
shells modifient souvent la variable PATH.</p>
<p>Lors de la connexion, le nom du shell est
précédé d'un '-'. Par exemple, dans le cas de
<code>bash</code>, on aura <code>-bash</code>. Cela indique au
shell qu'il est en présence d'un login shell et qu'il doit
dans ce cas exécuter les fichiers d'initialisation
spécifiques à la connexion. Dans le cas contraire, on
aura une initialisation plus légère. De plus, le
shell détermine s'il est interactif ou non, c'est à
dire si les commandes viennent d'un terminal (tty) ou d'un fichier.
Cela modifie également l'importance de l'initialisation si
bien qu'un shell non interactif et qui n'est pas lancé avec
une connexion effectue vraiment très peu d'initialisation
(<code>bash</code> n'exécute aucune initialisation dans ce
cas là).</p>
<h2><a name="ss6.1">6.1 bash</a></h2>
<p>Pour un login shell normal, <code>bash</code> parcourt le
fichier <code>/etc/profile</code>, commun à tous, où
les variables d'environnement, dont PATH, peuvent être
fixées pour les utilisateurs de <code>bash</code>.
Cependant, ce fichier n'est pas relu lorsque le système se
trouve face à un shell non interactif. Le cas le plus
important est <code>rsh</code>, où la commande est
exécutée sur la machine voisine : le fichier
<code>/etc/profile</code> n'est pas lancé et le PATH
provient du démon de <code>rsh</code>.</p>
<p><code>bash</code> accepte les arguments <code>-login</code> et
<code>-i</code> qui sont utilisés pour obtenir
respectivement un login shell et/ou un shell interactif.</p>
<p>L'utilisateur peut redéfinir les paramètres
contenus dans <code>/etc/profile</code> en créant un fichier
<code>~/.bash_profile</code>, <code>~/.bash_login</code> ou
<code>~/.profile</code>. Il faut noter que seul le premier fichier
sera exécuté même si cela diffère des
habitudes de <code>csh</code>. En particulier,
<code>~/.bash_login</code> ne sera pas forcement
exécuté pour un login shell, car si
<code>~/.bash_profile</code> existe, ce dernier sera
prioritaire.</p>
<p>Si <code>bash</code> est lancé par <code>sh</code> (qui
est un lien symbolique sur <code>bash</code>), il se comporte comme
le Bourne shell original : il ne parcourt que les fichiers
<code>/etc/profile</code> et <code>~/.profile</code> et uniquement
dans le cas d'un login shell.</p>
<h2><a name="ss6.2">6.2 tcsh</a></h2>
<p>Pour un login shell, <code>tcsh</code> exécute dans
l'ordre les fichiers suivants :</p>
<ul>
<li><code>/etc/csh.cshrc</code></li>
<li><code>/etc/csh.login</code></li>
<li><code>~/.tcshrc</code></li>
<li><code>~/.cshrc</code> (si <code>~/.tcshrc</code> n'existe
pas)</li>
<li><code>~/.history</code></li>
<li><code>~/.login</code></li>
<li><code>~/.cshdirs</code></li>
</ul>
<p><b>Attention.</b> <code>tcsh</code> peut être
compilé pour exécuter les scripts de connexion
(<code>login</code>) avant les scripts <code>cshrc</code>.</p>
<p>Les shells non interactifs n'exécutent que les scripts
<code>*cshrc</code>. Les scripts <code>*login</code> peuvent
être utilisés pour ne fixer le PATH que lors d'une
connexion.</p>
<h2><a name="s7">7. Modifier l'identité de
l'utilisateur</a></h2>
<h2><a name="ss7.1">7.1 su</a></h2>
<p>La commande <code>su</code> sert à indiquer la nouvelle
identité à utiliser (sous réserve de
connaître le mot de passe), root étant la valeur par
défaut.</p>
<p>Normalement, <code>su</code> lance un sous-shell avec la
nouvelle identité. Avec l'argument '-' (plus
récemment <code>-l</code> ou <code>--login</code>),
<code>su</code> lance le shell comme un login shell. Cependant, il
n'utilise pas le programme <code>login</code> pour cela mais encore
un autre PATH intégré au programme pour simuler le
login (termes employés dans le code source). Il s'agit
de :</p>
<p>pour les utilisateurs normaux :</p>
<pre>
/usr/local/bin:/usr/bin:/bin:/usr/bin/X11:.
</pre>
pour l'utilisateur root :
<pre>
/sbin:/bin:/usr/sbin:/usr/bin:/usr/bin/X11:/usr/local/sbin:/usr/local/bin
</pre>
<code>su</code> réalise également quelques
changements mineurs dans l'environnement.
<h2><a name="ss7.2">7.2 sudo</a></h2>
<p>Il y a un groupe de commandes qui permettent une utilisation
plus sûr des commandes du super utilisateur. Elles permettent
un meilleur suivi (au sens où l'on garde une trace de chaque
exécution - NdT), des restrictions sur les utilisateurs et
utilisent des mots de passe individuels. La plus utilisée
est sûrement <code>sudo</code>.</p>
<pre>
$ sudo env
</pre>
Cette commande exécute <code>env</code> en tant que super
utilisateur (si <code>sudo</code> est configuré pour le
permettre).
<p>La commande <code>sudo</code> a encore une autre approche en ce
qui concerne la gestion du PATH. Elle modifie les
répertoires où chercher la commande à
exécuter pour que le répertoire courant soit toujours
le dernier. Cependant, elle ne modifie pas la variable PATH,
seulement quelques variables comme SUDO_USER.</p>
<h2><a name="s8">8. Serveurs</a></h2>
<p>La majorité des serveurs ne devrait pas lancer n'importe
quelle sorte de processus. Pour des raisons de
sécurité, leur PATH doit donc être minimal.</p>
<p>La plus grosse exception est l'ensemble des services qui
autorisent une connexion sur le système à partir du
réseau. Cette section décrit comment se trouve
l'environnement dans ces cas précis. En effet, une commande
exécuté à distance avec <code>rsh</code> aura
un PATH différent d'une commande exécuté avec
<code>ssh</code>. De la même façon, une connexion
à l'aide de <code>rlogin</code>, <code>telnet</code> ou
<code>ssh</code> est différente.</p>
<h2><a name="ss8.1">8.1 inetd</a></h2>
<p>La plupart des serveurs ne possèdent pas de processus
chargé d'attendre en permanence l'arrivée d'une
requête. Ce travail est laissé à un super
serveur (Internet super server), appelé <code>inetd</code>.
Le programme <code>inetd</code> est à l'écoute
permanente du réseau et lance le serveur approprié en
fonction du port sur lequel arrive la requête. Son
comportement est défini dans le fichier
<code>/etc/inetd.conf</code>.</p>
<p><code>inetd</code> est démarré par les scripts de
démarrage du système. Il hérite donc du PATH
de <code>init</code>. Il ne le modifie pas et tous les serveurs
lancés par <code>inetd</code> possèdent donc le PATH
de <code>init</code>. Un exemple de tel serveur est
<code>imapd</code>, le serveur du protocole IMAP.</p>
<p>D'autre exemples de processus lancés par
<code>inetd</code> sont <code>telnetd</code>, <code>rlogind</code>,
<code>talkd</code>, <code>ftp</code>, <code>popd</code>, certains
serveurs http, etc...</p>
<p>Souvent, l'utilisation de <code>inetd</code> est
compliquée par l'utilisation du programme tcpd,
chargé de lancer le véritable serveur. C'est un
programme qui effectue quelques vérifications du point de
vue sécurité avant de lancer le véritable
serveur. Il ne touche pas au PATH (information non
vérifiée).</p>
<h2><a name="ss8.2">8.2 rsh</a></h2>
<p>Le démon de <code>rsh</code> utilise le PATH
défini par _PATH_DEFPATH (<code>/usr/include/path.h</code>),
c'est à dire, le même que celui utilisé par le
programme <code>login</code> pour connecter les utilisateurs
normaux. L'utilisateur root obtiendra le même PATH que les
autres.</p>
<p>En réalité, <code>rshd</code> exécute la
commande désirée en se servant de la commande
suivante :</p>
<pre>
shell -c ligne_de_commande
</pre>
Où <code>shell</code> n'est pas un login shell. Il est
préférable que tous les shells mentionnés dans
<code>/etc/passwd</code> prennent en compte l'option
<code>-c</code> pour pouvoir leur envoyer ce genre de ligne de
commande.
<h2><a name="ss8.3">8.3 rlogin</a></h2>
<p><code>rlogin</code> invoque login pour effectuer la
procédure de connexion. Si vous vous connectez avec
<code>rlogin</code>, vous aurez le même PATH qu'avec
<code>login</code>. La plupart des autres façons de se
connecter à un ordinateur sous Linux n'utilisent pas
<code>login</code>. Notez la différence avec
<code>rsh</code>.</p>
<p>La commande de <code>login</code> utilisée est de la
forme :</p>
<pre>
login -p -h nom_de_l_hote nom_d_utilisateur
</pre>
L'option <code>-p</code> conserve l'environnement à
l'exception des variables HOME, PATH, SHELL, TERM, MAIL et LOGNAME.
L'option <code>-h</code> indique le nom de l'ordinateur sur lequel
doit se faire la connexion.
<h2><a name="ss8.4">8.4 telnet</a></h2>
<p>Le programme <code>telnet</code> est similaire à
<code>rlogin</code> : il utilise le programme
<code>login</code> et la ligne de commande utilisée est de
la même forme.</p>
<h2><a name="ss8.5">8.5 ssh</a></h2>
<p><code>ssh</code> possède sa propre variable PATH,
à laquelle il ajoute le répertoire où se
trouve <code>ssh</code>. Cela implique souvent que le
répertoire <code>/usr/bin</code> se retrouve en
double :</p>
<pre>
/usr/local/bin:/usr/bin:/bin:.:/usr/bin
</pre>
La variable PATH ne contient pas <code>/usr/bin/X11</code> et le
shell invoqué par <code>ssh</code> n'est pas un login shell.
Ainsi, la commande
<pre>
ssh hote_distant xterm
</pre>
ne marchera pas et rien de ce qui est contenu dans
<code>/etc/profile</code> ou <code>/etc/csh.cshrc</code> ne pourra
changer cela. Vous devrez toujours utiliser des chemins absolus,
par exemple <code>/usr/bin/X11/xterm</code>.
<p><code>ssh</code> cherche des variables d'environnement de la
forme VARIABLE=VALEUR dans le fichier
<code>/etc/environment</code>. Malheureusement, cela provoque des
problèmes avec XFree86.</p>
<h2><a name="s9">9. XFree86</a></h2>
<h2><a name="ss9.1">9.1 XDM</a></h2>
<p>XDM est la manière la plus courante pour se connecter
à partir d'un terminal graphique. Même s'il ressemble
à <code>login</code>, il se comporte, en interne, d'une
manière totalement différente.</p>
<p>Les fichiers de configuration se trouvent dans le
répertoire <code>/etc/X11/xdm</code> et sont
exécutés pendant les différentes étapes
de la connexion. Xstartup (et Xstartup_0 pour l'écran 0)
contient les commandes à exécuter juste après
la connexion. Ces commandes sont lancés en tant que
root.</p>
<p>Le PATH qui est utilisé pour les utilisateurs se trouve
dans <code>/etc/X11/xdm/xdm-config</code>. Ce sont les
lignes :</p>
<pre>
DisplayManager*userPath: /usr/local/bin:/usr/bin:/bin:/usr/bin/X11:/usr/games
DisplayManager*systemPath: /usr/local/sbin:/usr/local/bin:/usr/sbin:/usr/bin:/sbin:/bin:/usr/bin/X11
</pre>
C'est le PATH par défaut pour les utilisateurs normaux
(<code>userPath</code>), et pour l'utilisateur root
(<code>systemPath</code>) respectivement. Il est très
important que le répertoire <code>/usr/bin/X11</code> soit
accessible pour les utilisateurs sous X. En effet, si un
utilisateur se connecte à une autre machine pour lancer une
application X, il faut qu'il aie <code>/usr/bin/X11</code> dans son
PATH car la machine hôte ne saura pas qu'il dispose d'un
terminal X.
<p>Après Xstartup, XDM lance <code>/etc/X11/Xsession</code>
en tant qu'utilisateur final. La configuration locale est contenue
dans le fichier <code>/etc/environment</code> qui est parcouru,
s'il existe, par Xsession. Xsession étant
exécuté par <code>/bin/sh</code>,
<code>/etc/environment</code> doit donc être un script
<code>sh</code>. Cela interfère avec <code>ssh</code> qui
suppose que <code>/etc/environment</code> est un fichier qui ne
contient que des lignes de la forme VARIABLE=VALEUR.</p>
<h2><a name="ss9.2">9.2 xterm -ls</a></h2>
<p>Par défaut, le PATH de toutes les commandes lancés
à partir des menus du gestionnaire de fenêtre est
celui hérité de XDM. Pour en utiliser un autre, il
faut le définir explicitement. Pour lancer un terminal X
avec un PATH "normal", on doit utiliser des options
spéciales. Pour <code>xterm</code>, l'option
<code>-ls</code> (login shell) doit être utilisé pour
obtenir un login shell avec le PATH défini dans les fichiers
d'initialisation du shell en question.</p>
<h2><a name="ss9.3">9.3 Menus et boutons du gestionnaire de
fenêtre</a></h2>
<p>Le gestionnaire de fenêtre hérite de
l'environnement de XDM. Tous les programmes lancés par lui
héritent donc de cet environnement.</p>
<p>L'environnement du shell de l'utilisateur n'affecte pas les
programmes qui sont lancés par les menus ou les boutons. Par
exemple, si un programme est lancé par un <code>xterm</code>
(<code>xterm -ls</code>), il possède l'environnement par
défaut du login shell, par contre s'il est lancé par
un menu, il aura l'environnement du gestionnaire de
fenêtre.</p>
<h2><a name="s10">10. Commandes "à retardement" cron et
at</a></h2>
<h2><a name="ss10.1">10.1 cron</a></h2>
<p>C'est le programme <code>cron</code> qui exécute
périodiquement les commandes spécifiées dans
<code>/etc/crontab</code> et dans les crontabs des utilisateurs. La
Debian 1.3 possède en plus un mécanisme pour
exécuter les commandes de <code>/etc/cron.daily</code>,
<code>/etc/cron.weekly</code> et <code>/etc/cron.monthly</code>,
respectivement tous les jours, toutes les semaines et tous les
mois.</p>
<p><code>cron</code> est lancé par les scripts de
démarrage mais il change son PATH en une valeur assez
étrange :</p>
<pre>
/usr/bin:/binn:/sbin:/bin:/usr/sbin:/usr/bin
</pre>
<b>IL S'AGIT SUREMENT D'UN BOGUE DANS CRON.</b> Il s'agit en fait
du PATH de init (<code>/usr/bin:/bin</code>) qui est copié
ici, mais sans le 0 terminal (chaîne en convention C - NdT)!
Ce bogue n'existe pas sur tous les systèmes.
<p>Dans la crontab, on peut définir un PATH
spécifique pour l'exécution des commandes. Pour la
Debian 1.3, il s'agit de :</p>
<pre>
PATH=/usr/local/sbin:/usr/local/bin:/sbin:/bin:/usr/sbin:/usr/bin
</pre>
De cette façon, le PATH de <code>crond</code> n'est jamais
utilisé dans les programmes utilisateurs. Tous les scripts
de <code>/etc/cron.*</code> obtiennent par défaut le PATH de
la crontab. Celui ci est utilisé même si le programme
n'est pas exécuté en tant que root.
<h2><a name="ss10.2">10.2 at</a></h2>
<p>La commande <code>at</code> est utilisée pour lancer un
programme à une heure fixée.</p>
<p>Le programme <code>atd</code> est lancé avec le PATH de
<code>init</code>. Cependant, les programmes sont toujours
lancés avec l'environnement utilisateur grâce à
<code>sh</code>. Les spécificités de <code>sh</code>
s'appliquent donc ici. Reportez vous au chapitre sur
<code>bash</code>.</p>
<h2><a name="s11">11. Quelques exemples</a></h2>
<h2><a name="ss11.1">11.1 magicfilter</a></h2>
<p><code>magicfilter</code> est un outil standard permettant de
manipuler les fichiers à destination de l'imprimante. Il
analyse le type du fichier à imprimer et lance un filtre
approprié pour l'imprimer de la meilleure façon. Les
scripts utilisés pour filtrer sont lancés par
<code>lpd</code>, lui même lancé par le script
<code>/etc/init.d/lpd</code> lancé par <code>init</code>. Le
PATH est donc identique à celui de <code>init</code> et ne
contient donc pas <code>/usr/bin/X11</code>.</p>
<p>Si vous voulez envoyer des fichier PDF (Portable Data Format)
à <code>magicfilter</code>, vous pouvez utiliser
<code>/usr/bin/X11/xpdf</code>. Mais vous ne devez pas oublier
d'indiquer le chemin absolu. Sinon, <code>magicfilter</code> ne
trouvera pas <code>xpdf</code>. La plupart des programmes
utilisés avec <code>magicfilter</code>, ne
nécessitent pas forcement un chemin explicite car ils se
trouvent souvent dans <code>/bin</code> ou
<code>/usr/bin</code>.</p>
<h2><a name="ss11.2">11.2 Impression à partir d'applications
X</a></h2>
<p>Au cas où vous utilisez la variable d'environnement
PRINTER pour sélectionner l'imprimante à utiliser,
vous devez savoir que dans certains cas, certaines applications X
risquent de ne pas la connaître.</p>
<p>Vous vous souvenez sûrement que si la session X a
été lancé par XDM, le gestionnaire de
fenêtre ne se sert pas de vos scripts de login. Toutes les
applications X que vous lancez à partir d'un
<code>xterm</code> possèdent donc la variable PRINTER. Par
contre, la même application lancée à partir
d'un menu ou d'un bouton ne possédera pas cette
variable.</p>
<p>Parfois, la variable PRINTER peut être
héritée à un niveau encore plus bas. Par
exemple, une application auxiliaire de Netscape pourra
connaître votre variable PRINTER même si Netscape ne la
connaît pas.</p>
<h2><a name="s12">12. Questions de sécurité</a></h2>
<p>Le mécanisme de PATH est souvent un gros problème
du point de vue sécurité. Utiliser une erreur dans la
définition du PATH est une manière fréquente
de pirater un système. Il est facile pour un pirate de
fabriquer des chevaux de Troie, s'il arrive à forcer root ou
un autre utilisateur à exécuter ses propres
programmes.</p>
<p>Une erreur fréquente par le passé (?) était
de laisser le répertoire courant '.' dans le PATH de
l'utilisateur root. Un pirate malveillant peut alors créer
son propre programme <code>'ls'</code> dans son répertoire.
Ensuite, si root fait :</p>
<pre>
# cd ~pirate
# ls
</pre>
il exécute le programme du pirate...
<p>De la même façon, cela s'applique à tous les
programmes exécutés par root. Aucun important
démon ne devrait exécuter quoi que ce soit qui puisse
être modifié par un utilisateur. Dans certains
systèmes, <code>/usr/local/bin</code> peut contenir des
programmes jugés moins sûr, mais le répertoire
est retiré du PATH de root. Cependant, si on sait qu'un
démon exécute <code>bidule</code> avec
'PATH=/usr/local/bin:...', il est possible de tromper le
démon en lui faisant exécuter
<code>/usr/local/bin/bidule</code> à la place de
<code>/bin/bidule</code>. Dans ce cas, n'importe qui pouvant
écrire dans <code>/usr/local/bin</code> peut sûrement
pirater le système.</p>
<p>Il est donc très important de faire attention à
l'ordre dans lequel les répertoires sont placés dans
le PATH. Si <code>/usr/local/bin</code> se trouve avant
<code>/bin</code>, il y a un risque. Alors que s'il se trouve
après, il est impossible de lancer la commande
modifiée <code>/usr/local/bin/bidule</code> à la
place de <code>/bin/bidule</code>.</p>
<p>Sous Linux, vous devez vous souvenir que la recherche dans le
PATH est faîte dans tous les mécanismes d'appels du
système d'exploitation. N'importe où, où le
chemin d'un exécutable est donné, vous pouvez
utiliser le nom de la commande seul qui sera alors cherchée
au moins dans <code>/bin</code> et <code>/usr/bin</code>, et
vraisemblablement dans beaucoup d'autres endroits.</p>
<h2><a name="s13">13. Comment résoudre les
problèmes ?</a></h2>
<p>La commande la plus simple pour avoir accès à
l'environnement est <code>/usr/bin/env</code>.</p>
<p>Il est egalement possible d'utiliser le répertoire
<code>/proc</code> pour trouver le PATH de n'importe quel
programme. Vous devez d'abord connaître le numéro de
processus du programme. Utilisez la commande <code>ps</code> pour
l'obtenir. Par exemple, si <code>xterm</code> est le processus
numéro 1088, vous pouvez voir son environnement
avec :</p>
<pre>
# more /proc/1088/environ
</pre>
Cela ne marche pas avec des processus comme <code>xdm</code>. Pour
accéder à l'environnement d'un processus du
système ou d'un autre utilisateur, vous devez être
root.
<p>Pour deboguer Netscape, vous pouvez créer le script
suivant :</p>
<pre>
$ cat > /tmp/test
#!/bin/sh
/usr/bin/env > /tmp/env
^d
$ chmod +x /tmp/test
</pre>
Ensuite, arrangez vous pour que votre programme soit appelé
à la place d'une application auxiliaire, par exemple
RealAudio (<code>audio/x-pn-realaudio</code>). Lorsque vous
essayerez d'accéder à un lien RealAudio (quelque
chose comme <code>http://www.realaudio.com/showcase</code>),
Netscape lancera votre programme factice et sauvera l'environnement
dans <code>/tmp/env</code>.
<h2><a name="s14">14. Méthodes pour que tous les
utilisateurs aient le même PATH</a></h2>
<p>Le réglage le plus important est à faire dans les
fichiers commun d'initialisation des logins shells :
<code>/etc/csh.login</code> pour <code>tcsh</code> et
<code>/etc/profile</code> pour <code>bash</code>.</p>
<p>Ceux qui n'obtiennent pas le bon PATH à partir de ces
fichiers sont : <code>rsh</code>, <code>ssh</code>, les
éléments des menus du gestionnaire de fenêtres
sous X ne lançant pas explicitement de login shell, les
commandes lancés à partir de <code>inittab</code>,
les travaux de <code>cron</code>, les travaux des démons
comme <code>magicfilter</code> (lancé par
<code>lprd</code>), les scripts CGI (WWW), etc...</p>
<p>Si le PATH est fixé dans <code>/etc/csh.cshrc</code>, il
sera utilisé si <code>rsh</code> ou <code>ssh</code> lance
des commandes sur une machine distante où l'utilisateur
utilise <code>tcsh/csh</code>. Par contre, il n'est pas possible de
régler le PATH si l'utilisateur utilise
<code>bash/sh</code>. Voici une méthode pour ne garder le
PATH que dans un seul fichier, par exemple
<code>/etc/environnement-commun</code>, dans lequel on
écrit :</p>
<pre>
${EXPORT}PATH${EQ}/bin:/usr/bin:/sbin:/usr/sbin:/usr/bin/X11:/usr/local/bin:/usr/games:.
</pre>
On peut ensuite l'utiliser à partir de
<code>/etc/csh.login</code> (pour <code>tcsh</code> et
<code>csh</code>)
<pre>
set EQ=" " set EXPORT="setenv "; source /etc/environnement-commun
</pre>
A partir de <code>/etc/profile</code> (pour <code>bash</code>, mais
pas pour le vrai <code>sh</code>)
<pre>
EQ='=' EXPORT="export " . /etc/environnement-commun
</pre>
Et à partir de <code>/etc/environment</code> (pour XDM)
<pre>
EQ='=' EXPORT="export " . /etc/environnement-commun
</pre>
<p>Cette méthode marchera la plupart du temps, sauf que
<code>ssh</code> se plaindra des lignes contenues dans
<code>/etc/environment</code> (ainsi que des variables EQ et
EXPORT). De plus, <code>rsh</code> n'aura toujours pas le bon PATH
s'il passe par <code>bash</code>.</p>
<h2><a name="s15">15. Remerciements</a></h2>
<p>Une des raisons pour commencer l'écriture de ce document
a été la grosse frustration de Ari Mujunen. Juha
Takala m'a donné de précieux commentaires.</p>
</body>
</html>
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